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Sujet: Qu'est-ce que je t'ai fait ?! [PV Reby] Lun 5 Nov - 1:04
Bouarg.
Faim, j’ai faim, bordel.
Depuis que je suis arrivée ici, j’ai presque rien avalé. Mon estomac me fait un de ces mal de chien, un putain de mal de ventre qui vous épuise petit à petit. J’ai déjà galéré à trouver des planques qui me protègeraient un certain temps pour dormir un peu, mais la bouffe, que dalle, j’ai dû me contenter de quelques biscuits et de quelques baies, genre des framboises et des mûres, trouvées en petites quantité. Youpi. Si j’trouve rien dans les trois heures qui suivent, je sens que je vais encore m’évanouir. Et là je me ferrais buter. La classe, non ?
… Bon, aller June, tu peux le faire, tu peux trouver de la bouffe, tu peux le faiiiiiiiiiiiiiiiiire. You can do it, comme dirait une ancienne connaissance.
Je regarde autour de moi. Sans m’en rendre compte, j’ai atterri dans un grand verger-potager-jardin. Attends attends. Stop. Pause. Verger-potager. Verger-potager ? VERGER-POTAGER !!! Doit bien y avoir quelque chose à bouffer par ici !
Je me précipite entre les plantes, certaines hautes de plusieurs mètres, d’autres qui ne dépassent même pas les semelles de mes rangers, et je chercher, avec les yeux brillant, un fruit qui parait paraître comestible et pas trop degueulasse.
Boulette que je suis, je me prends les pieds dans des sortes de ronces et je m’étale comme une crêpe sur le sol. Je me relève, m’essuies les genoux car un peu de terre humide s’y est déposée et époussette ma chemise, vu que j’ai mis mon manteau dans mon sac et qu’il n’est donc normalement pas touché par la poussière. Je soulève un peu ma chemise pour vérifier que mes armes sont toujours à leur place, et, constatant que ma ceinture se desserre un peu, je la règle comme il faut. Voilà ! Maintenant… MANGER !
Je m’approche d’un lieu un peu plus sombre, surement à cause des arbres fruitiers qui sont assez serrés les uns contre les autres. Je me rapproche de l’un d’eux et observe les fruits étranges qui pendouillent aux branches. Ils sont verts-bleutés, rond, un peu plus gros qu’une pomme. Je me hisse sur la pointe des pieds et réussis à en cueillir un. Je l’examine de plus près.
Il y a un tout petit duvet dessus, comme les pêches. Les teintes de verts et de bleus varient, mais elles restent tout de même dans les couleurs pâlottes. La chair du fruit à l’air molle, comme quand on croque dans un abricot mûr. Je joue avec le fruit dans mes mains en pesant le pour et le contre. Le pour, c’est que ça me nourrirait quand même un peu, le contre, c’est que si c’est un fruit empoisonné, je risque de chopper des hallucinations de malade, de faire un malaise, ou même de crever.
Bah, au pire si je crève, tant pis, ça fera un ennemi de moins aux autres personnes qui parcourent le parc, et tant mieux pour eux.
Je croque dans le fruit. Je mâche la chair qui m’a l’air quand même un peu trop mûre. Le goût est le même que celui d’une poire très amère. Je fronce un peu les sourcils et récupère de la mousse pour éponger mon menton qui est mouillé par un jus rosâtre.
Je finis par terminer le fruit au goût et à la couleur un peu étrange. Mon estomac n’est pas remplit mais c’est déjà ça. Au moins je m’évanouirais pas de faim avant demain matin. Je tapote mon bedon, essuie mes mains sur de la mousse et commence à m’éloigner de la plantation d’arbres aux fruits bizarres.
Je marche une dizaine de mètres parmi des fleurs violettes quand je commence à ressentir une brûlure au niveau de l’estomac. Eh merde. J’aurais pas dû manger ce fruit. Je suis con.
Je m’approche d’un petit buisson et, prise d’un haut-le-cœur, je m’apprête à vomir. Je me baisse juste à temps pour éviter une flèche que je n’avais même pas vu arriver. J’ai juste entendu le « fzuiiiiiiiiiiip » quand elle est passée à côté de mon oreille droite. Je retiens mon envie de vomir et je me redresse d’un coup. Je dois avoir le teint encore plus pâle que d’habitude, mais tant pis.
Je regarde, plisse les yeux autour de moi et crie fort, d’une voix un peu patasse quand même « Non mais ça va pas la tête ?! S’en prendre à une ado en train de gerber… tss tss, du n’importe quoi ! » Je m’avance un peu vers le buisson, et regarde une nouvelle fois autour de moi. « Aller, viens me voir en face, si t’as les tripes de le faire ! »
Reby McGarden
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Sujet: Re: Qu'est-ce que je t'ai fait ?! [PV Reby] Mar 6 Nov - 12:12
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Sujet: Re: Qu'est-ce que je t'ai fait ?! [PV Reby] Mer 7 Nov - 18:59
La folle aux flèches.
J’entends un bruit de feuillage. Je me retourne et aperçoit une jeune femme aux cheveux bleus descendre d’un arbre, puis sauter les deux derniers mètres qui la séparent du sol. Elle se réceptionne en s’accroupissant au sol. Puis elle se relève et me regarde avec un visage méprisant. Elle tend un arc, en apparence, sans les flèches, ce qui me fait hausser un sourcil. Mais ce haussement de sourcil ne dure pas longtemps, comme j’en ai l’habitude, car trois flèches viennent bien vite apparaître entre ses mains. Une à la pointe enflammée, une à la pointe givrée, et une qui a l’air normale mais qui ne l’est surement pas. Je plisse les yeux en détaillant la jeune femme qui me menace avec ses trois flèches. Des yeux verts, des cheveux bleus clairs emmêlés, une drôle de robe orange-jaunâtre que je n’aime pas du tout. Puis la jeune femme prend la parole :
« Je te laisse deux choix. Soit je te laisse partir ... » Elle marque une pause en me regardant avec amusement , puis elle reprend « ... Et tu meurs d'un trop plein de gastro, due au gentil petit fruit que tu viens de manger. Soit j'utilise ma flèche de soin intensif pour te sauver, ce qui est très peu probable. Soit ... je te tue, ce qui est possible à 90%. Enfin, je ne te laisse pas vraiment le choix. Prête ? »
Je hausse de nouveau un sourcil. Elle est bête ou quoi ? Elle vient de me proposer TROIS choix, et pas DEUX. Alalah, les jeunes de nos jours… Enfin quoi qu’il en soit, j’arrive à garder mon sang froid malgré l’envie de gerber qui me prend aux tripes, et le fait qu’elle propose de me tuer. Je la regarde dans les yeux, et, prise d’un second haut-le-cœur, je lève la main, lui lâche un « Deux minutes ! » et je m’en vais gerber à côté du buisson de tout à l’heure. Bouarg. Je m’essuie la bouche du dos de ma main droite, sors ma gourde, mets de l’eau dans ma bouche, recrache et rebois. Voilà. Je reviens en face de la jeune femme, mets mes poings sur les hanches et la regarde dans les yeux. Mes brûlures d’estomac disparaissent quand même un peu, depuis que je suis allée gerber.
« Si j’ai vraiment le choix, je préfèrerais me prendre une flèche de soin intensif que de m’en prendre une enflammée. Mais vu comme tu as tourné tes phrases, avant, t’as plutôt l’air de vouloir me buter. Doooooonc, au risque de paraître impolie à te demander ta flèche de soin, pourrais-je plutôt aller crever trankilou dans un coin, au risque de me faire bouffer par une plante ? »
Je passe une main sur ma lèvre inférieure et touche mes trois piercings, pour m’assurer qu’ils ne seraient pas en train de se barrer. J’ai tellement l’habitude de les avoirs que je ne m’en rends même plus compte. Je passe aussi une main sur mon front, et je pense pouvoir constater qu’un début de fièvre a décidé de pointer son nez. *Je rapproche ensuite chacune de mes mains au niveau de ma ceinture, qui est recouverte par ma chemise, et qu’en cas d’attaques, il faudrait que je récupère mes armes qui y sont accrochés. Je mets mes pouces de chaque côté de mes hanches et je les passes derrière ma ceinture, avec ma chemise*, en attendant la réponse de la jeune femme. Je me prépare à esquiver ses flèches, si elle menace de m’en lancer, en espérant qu’un peu de mon agilité reste malgré le fruit empoisonné que je viens d’avaler.
Qualité vraiment pourrie --‘ *J’ai pas réussis à bien exprimer ce que je veux faire faire à ma June… en gros c’est ça : Click.>>
Reby McGarden
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Sujet: Re: Qu'est-ce que je t'ai fait ?! [PV Reby] Jeu 10 Jan - 20:01
Elle paraît perplexe quand à ma phrase. La syntaxe en elle même est effectivement fausse, sachant que j'annonce deux choix et lui en propose deux, mais peut on vraiment considérer le fait que je la tue sur le champs comme un choix ? A cogiter. Elle ne cille pas, et braque son regard froid droit dans mes yeux, mais je vois bien qu'elle est mal en point. Bien qu'elle semble vouloir le cacher, c'est impossible. Son visage pâle devient légèrement verdâtre - les premiers symptômes avant la mort - et soudainement, comme prise d'une envie violente de gerber, elle lève la main comme un enfant qui irait au toilette pendant un jeu avec ses amis, et jette difficilement un petit "Deux minutes" qui a l'air de lui donner le plus grand mal ... Si elle peine pour lâcher deux mots, comment fera-t-elle si elle cherche l'infirmerie ... Mon humour est de plus en plus pourri, décidément.
Comme je le pensais, elle va lâcher son dernier repas dans les feuillages, et se retourne quelques minutes plus tard, après avoir consciencieusement essuyée sa bouche qui redevient propre - du moins jusqu'à la prochaine fois qu'elle aura un tel haut-le-cœur. Elle a l'air bien remontée d'un coup. Ca doit être dans son caractère. Les poings sur les hanches, bien droite face à moi, mes flèches n'ont pas l'air de l'intimider. Elle a tort. Néanmoins, je la trouve de plus en plus sympathique. près tout, c'est la première fille que je rencontre ici, après cette mort-vivante de Sidney Wilson. Elle est plus jeune que moi, mais malgré ces quelques années de différences, je suppose que je n'aurais pas beaucoup de mal à me lier avec elle. Elle a une personnalité assez forte, marquée, mais si personne ne l'aide, elle se fera bien vite buter ici ... Merdouille, la bonté qui reste en moi refait surface. Je n'en ai pas besoin ici, j'essaie constamment de m'en persuader, mais le désir de retrouver ce sentiment la complicité, l'amitié, est plus fort que tout. Je fronce les sourcils. Je me perds dans mes pensées. Mais néanmoins, je pense avoir fait mon choix.
« Si j’ai vraiment le choix, je préférerais me prendre une flèche de soin intensif que de m’en prendre une enflammée, reprend-elle. Mais vu comme tu as tourné tes phrases, avant, t’as plutôt l’air de vouloir me buter. Doooooonc, au risque de paraître impolie à te demander ta flèche de soin, pourrais-je plutôt aller crever trankilou dans un coin, au risque de me faire bouffer par une plante ? »
Elle a un sang-froid pas possible cette fille ... Elle me surprend de plus en plus. Je baisse mon arc et fais disparaître les trois flèches, pour faire apparaître une flèche vert clair, luminescente, à l’aspect rassurant. La flèche de guérison.
<< T'es bizarre toi, déclarai-je d'un ton amusé, souriant. Tu es au courant que j'aurais pu te tuer rien qu'en lâchant la flèche enflammée ? T'as vraiment l'air pas possible ... Mais je suis pas totalement folle non plus. Et j'ai besoin d'une alliée, alors va pour la flèche de soin. >>
Je pointais négligemment mon arc vers son cœur, et décrochai, dès lors que mon arc fut au bon endroit, le fil. La flèche partit, fendant l'air, et se ficha dans son cœur. Elle s'enfonça peu à peu, doucement, jusqu'à fondre totalement dans la poitrine de la jeune fille. Elle était désormais hors de danger. Je fis disparaître mon arc en un clin d'œil, dans une petite fumée blanche autour de mes mains. Il était de retour dans ma besace dimensionnelle. Par sécurité, je gardai mon flingue sur moi, on ne savait jamais. C'est sur mes gardes, certes, mais à 90% avec fraternité que je m'avançai vers elle. Arrivée à une distance raisonnable pour un début de relation amicale, je lui tendais la main en une risette aimable :
<< Reby McGarden, annonçais-je. Et toi ? >>
June Punker
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Sujet: Re: Qu'est-ce que je t'ai fait ?! [PV Reby] Mar 15 Jan - 20:02
Mademoiselle Punker rencontre Mademoiselle McGarden.
La jeune fille me regarde quelques secondes sans ciller. Je retiens ma respiration, je ne bouge plus. Elle non plus d’ailleurs. Nous ne faisons aucun geste. Ma réponse l’a peut-être un peu calmée, parce qu’elle range son arc… enfin, elle le baisse, vers le sol légèrement humide, et ses flèches disparaissent. Mes yeux se plissent en suivant du regard le bout de bois arrondit, tandis qu’une autre flèche apparait. Une verte, dont une lueur étrange en émane. Mes yeux se plissent tandis que la lumière s’intensifie légèrement. Un de ces foutus mal de crâne arrive et commence à me taper sur le système. Peut-être est-ce à cause de la flèche ? Non, non, ce serait impossible… Enfin… En même temps, je ne pensais pas qu’on pouvait faire apparaître des flèches glacées, aussi. Il faut que je me rappelle que depuis que je suis ici, la normalité est exclue.
Je relève la tête et regarde une nouvelle fois la jeune femme dans les yeux, attendant une explication de sa part ? Pourquoi elle ne me tue pas ? En même temps, ça ferait une belle jambe pour tout le monde, moi y compris. J’ai de nouveau mal au ventre, et je ne vais pas tarder à devoir aller cracher une troisième fois mes tripes derrière un buisson, si ça continue comme ça. Aller, paaarle, mademoiselle aux cheveux bleus…
« T'es bizarre toi. Tu es au courant que j'aurais pu te tuer rien qu'en lâchant la flèche enflammée ? T'as vraiment l'air pas possible ... Mais je suis pas totalement folle non plus. Et j'ai besoin d'une alliée, alors va pour la flèche de soin. »
Souhait exaucé. Elle dit ça tout en souriant, amusée, sûrement, tandis que, moi, je n’ai pas mon mot à dire qu’elle tend son arc et me tire la flèche en plein dans le cœur. Mes yeux s’écarquillent quand la pointe verte passe à travers mes vêtements sans les trouer, et transperce ma peau dans un léger picotement. Elle fond dans mon corps en quelques secondes, après avoir été lancée. Je recule d’un petit pas sous l’effet de la stupeur. Je regarde ses mains. L’arc n’est plus là. A la place, il y a juste une petite fumée blanche qui disparait peu à peu. Elle s’approche de moi et me tends la main, tout en se présentant :
« Reby McGarden. Elle enchaine directement par un « Et toi ? »
Je la regarde avec des yeux ronds et la bouche légèrement entre-ouverte pendant deux secondes ; et puis mes fonctions motrices reviennent à la vie. Je m’avance d’un pas, rompant le petit mètre cinquante qui nous sépare, et je serre la main qu’elle me tend.
« Merci du compliment. Tu m’aurais tuée, ça t’aurais arrangé, comme ça aurait arrangé pleins d’autres personnes ici. Enfin bref. Je m’appelle June. » déclarais-je.
Pas besoin de lui dire mon nom de famille, il ne sera utile à personne, finalement. Je pourrais même l’oublier. Je ne mérite pas de porter le nom d’un couple de shoutés. Enfin si elle me le demande, je pourrais toujours lui répondre.
« Enfin me tue pas, hein ! Merci pour ta flèche verte, là, n’empêche. Je me sens déjà un peu mieux. »
En disant ça, l’impact de la flèche contre ma poitrine me revient à l’esprit. Je recule vivement et déboutonne ma chemise en regardant l’endroit par lequel elle m’a transpercée. Aucune marque. Même pas un petit point rouge. Ma peau est toujours aussi blanche qu’avant. Je referme les boutons de ma chemise noire et regarde ; enfin je jette un coup d’œil discret à la jeune femme. J’espère qu’elle n’est pas gênée d’avoir vu mon soutif et le peu de poitrine que j’ai. Quoi qu’il en soit, moi ça ne me dérange pas plus que ça. Bref.
Je constate alors que mes maux de ventre et de crâne s’en sont allés définitivement, ainsi que le début de fièvre qui commençait à pointer son nez. Je me frotte les yeux avec les deux poings et passe ensuite mes mains dans mes cheveux, les foutant plus en pétards qu’avant. Rien à foutre.
Je ne sais pas comment engager la conversation. La seule personne avec qui je parlais vraiment, c’était mon oncle. Et sinon… j’me faisais insulter. Je mordille ma lèvre inférieure en triturant un de mes piercings, tout en réfléchissant à ce que je pourrais dire. Pour le moment on ne peut pas commencer une conversation « normale ». Surtout pas là, devant tout le monde.
« Euh… on devrait peut-être se trouver un endroit moins a découvert ? Ensuite on pourrait discuter. » Proposais-je, en regardant autour de moi. Je n’aime pas rester trop longtemps à la vue de tous.
Reby McGarden
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Sujet: Re: Qu'est-ce que je t'ai fait ?! [PV Reby] Mar 5 Fév - 18:37
D'un pas, elle entre dans la bulle définissant mon espace vital, celle dans laquelle mes ennemis rentrent quand ils veulent se suicider. Seulement, elle, ce n'est pas une ennemie. Je n'irais pas jusqu'à qualifier notre relation d'amicale, mais ce n'est pas non plus une simple alliance pour la survie ... enfin pour moi du moins. Je la trouve sympathique, téméraire, bien qu'un peu trop arrogante, et je sais bien qu'ici, même si elle me clame que ça arrangerait tout le monde, elle ne pourrait pas échapper à cette mort qui l'effraie secrètement. J'en suis certaine. Elle attrape ma main et la serre, encore un peu ahurie par la flèche que je lui ai lancée. Ça fait toujours son petit effet.
« Merci du compliment. Tu m’aurais tuée, ça t’aurais arrangé, comme ça aurait arrangé pleins d’autres personnes ici. Enfin bref. Je m’appelle June. »
Elle marque un temps d'arrêt, perplexe, puis reprend nerveusement. Peut être a-t-elle peur que j'exauce son souhait. A la rigueur, ce ne serait pas plus mal. Ce n'est encore qu'une petite pousse qui n'a rien, ni épines ni racines, juste une fine et fragile tige, que je pourrais briser en un instant. Cependant, j'ai besoin d'elle.
« Enfin me tue pas, hein ! Merci pour ta flèche verte, là, n’empêche. Je me sens déjà un peu mieux. »
D'un seul coup, son regard devient livide, comme celui d'une personne qui vient de se rendre compte de l'oubli de quelque chose d'important. Brusquement, elle défait les boutons de sa chemise, et l'ouvre d'un seul geste. Elle constate, éberluée, l'effet de la flèche. Le fait qu'il n'y ait aucune trace l'étonne. Il faut dire que j'en ai passé du temps, à m’entraîner pour la maîtriser cette flèche là ! Et maintenant, elle n'a plus aucun défaut ! Enfin presque ... il est vrai que son temps d'agissement laisse encore à désirer. Il faut au moins une dizaine de secondes pour qu'elle s'enfonce bien dans le corps de la personne à soigner, et une dizaine encore pour la soigner entièrement. A l'avenir, il faudrait que tout cela ne prenne plus que cinq secondes, c'est à dire quatre fois moins de temps.
Elle me jette un regard furtif; peut être croie-t-elle que ça me dérange d'avoir vu son soutien-gorge, mais si cela peut lui faire plaisir, je peux avoir l'air gênée ... Cela fait bien longtemps que je ne me suis pas forcée à quelque chose pour le bon plaisir de quelqu'un. Des mois mêmes. Depuis mon entrée ici en fait. Mais nous sommes entre filles, premièrement, et puis, voir la poitrine d'une gamine qui n'a pas encore fait son entrée au lycée, ça ne m’embarrasse. Suite à ça, elle se frotte énergiquement les cheveux; c'est plutôt elle qui a l'air troublée, haha. Elle cherche ses mots, ça se voit. Elle a tous les signes de quelqu'un qui est un peu perdu : ses yeux regardent partout autour d'elle, en quête d'idée, elle se mordille la lèvre et tripote son piercing nerveusement. Alors, au moment où je décide de prendre la parole, c'est elle qui me la vole :
« Euh… on devrait peut-être se trouver un endroit moins a découvert ? Ensuite on pourrait discuter. »
Naïveté, quand tu nous tiens. Enfin, c'est vrai qu'elle est nouvelle, elle ne connaît encore rien de cet endroit ... Je lève la main droite, paume face à elle, pour lui donner mon avis.
« Tu es encore naïve ... dis-je avec un sourire narquois. Il n'y a aucun endroit où nous soyons en sécurité, retiens juste ça. Si ce ne sont pas les prisonniers qui t'observent, le geôlier de ces lieux le fera à leur place, et si celui ci est en pause, sache que le Directeur nous voit, où que l'on soit. Flippant, non ? Enfin, il faut bien que tu sois au courant, car la moindre petite information est ici bien plus importante que tu ne le crois. Mais si vraiment tu tiens à découvrir les dortoirs, leur sol froid, leurs couleurs déprimantes, leurs lits grinçants et leurs odeurs ... étranges, libre à toi. Moi, ça ne me dérange pas, je ne dors pas souvent là bas, je préfère de loin dormir à la belle étoile, en sécurité. Enfin, dans les souterrains. Là bas, je me lance une flèche de longue protection, et je suis tranquille. Tu pourras venir là bas avec moi, c'est relativement calme. Dans les dortoirs, tu risques de te faire poignarder sous ton oreiller sans que tu aies eu le temps de dire ouf. »
Je m'arrête enfin. Je me rends compte que cela fait quelques minutes que je parle presque seule ... J'espère qu'elle m'a écoutée au moins, ce serait la moindre des politesses pour une nouvelle, et puis, cela ne tient qu'à elle de retenir quelques trucs utiles pour survivre un peu plus longtemps. De toute façon, ici, ce n'est qu'une vaste plaisanterie, un jeu dans lequel le gamer est le Directeur. Kyo aussi adorait les jeux vidéos. Je me rappelle que j'avais même prévu de lui en acheter un, un tout nouveau jeu de baston, le lendemain de mon départ pour Survival Wonderland. Je repense à lui soudain. J'espère qu'il m'aime encore, qu'il pense à moi, qu'il me cherche partout, mais je me fais sûrement des illusions. Le seul avantage de ce "parc" est certainement ce qu'il nous apprend sur la réalité et la véritable nature de l'âme humaine. Sûrement m'a-t-il oubliée. Kyo.
Je passe négligemment ma main devant mes yeux, enlevant les larmes qui les embuaient et qui manquaient de s'écraser sur mes joues. Pleurer devant une autre résidente de SW, sûrement pas. Plutôt mourir que de dévoiler mes faiblesses ! Je lui souris tristement, et matérialise mon arc à nouveau, dans ma main gauche. Ma main droite se tient prêt à décocher une flèche. Mon regard se fait insistant, et je finis par lui faire un signe de la tête en lui lançant un bref :
« Suis moi. Et surtout, reste bien derrière moi. A tout moment nous pouvons rencontrer un ennemi. »
Je me rappelle qu'elle n'a pas d'armes. Enfin, ses petits couteaux de cuisine ne peuvent pas être considérés comme des armes, à moins qu'elle ne sache se battre au corps à corps, ce qui m'étonnerait fortement. J'attrape mon pistolet dans son étui, et lui lance. Je sais qu'elle peut me tirer dans le dos quand elle le veut, mais étrangement, je lui fais confiance. Me faire buter par une balle tirée par une jeune fille de 14 ans, ça la foutrait mal. Je tourne les talons, et ferme les yeux durant trois ou quatre secondes. Les dortoirs, les dortoirs ... à l'Est. Je tourne à droite, et continue tout droit en marchant d'un pas assuré. Le Soleil commence à fondre dans une mer orangée; la Lune ne tardera pas à faire son apparition. D'après ce que je distingue entre deux branches écartées de mes bras, dans une demie heure, il fera nuit. Je n'aime pas cette constatation. Je presse le pas, et me mets à courir. Je ne suis pas à mon maximum, pour ne pas semer June, mais je vais relativement vite. Avec ses jambes et les soins que je viens à peine de lui prodiguer, elle devrait pouvoir me suivre. En tout cas, je vais sans me retourner, et je ne regarderai en arrière qu'une fois dans les dortoirs.
June Punker
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Sujet: Re: Qu'est-ce que je t'ai fait ?! [PV Reby] Dim 31 Mar - 22:16
Nope.
« Tu es encore naïve ... dit-elle avec un sourire narquois. Il n'y a aucun endroit où nous soyons en sécurité, retiens juste ça. Si ce ne sont pas les prisonniers qui t'observent, le geôlier de ces lieux le fera à leur place, et si celui-ci est en pause, sache que le Directeur nous voit, où que l'on soit. Flippant, non ? Enfin, il faut bien que tu sois au courant, car la moindre petite information est ici bien plus importante que tu ne le crois. Mais si vraiment tu tiens à découvrir les dortoirs, leur sol froid, leurs couleurs déprimantes, leurs lits grinçants et leurs odeurs ... étranges, libre à toi. Moi, ça ne me dérange pas, je ne dors pas souvent là-bas, je préfère de loin dormir à la belle étoile, en sécurité. Enfin, dans les souterrains. Là-bas, je me lance une flèche de longue protection, et je suis tranquille. Tu pourras venir là-bas avec moi, c'est relativement calme. Dans les dortoirs, tu risques de te faire poignarder sous ton oreiller sans que tu aies eu le temps de dire ouf. »
Elle a débité ça en s’étalant sur plusieurs minutes. Je ne sais pas pourquoi elle parle d’aller aux dortoirs, j’ai juste proposé d’aller se trouver un endroit plus calme, moi... Je sais bien qu’on n’est jamais à l’abri, ici, mais je n’ai jamais dit que je pensais ça. Et puis pour ce qui est des dortoirs, je savais que y’en avait, et je n’y suis toujours pas allé justement à cause de ça. Nan mais oh, j’suis quand même pas une gamine de quatre ans qui cherche le confort dans un endroit pareil. Je tire la gueule, c’est décidé. Certes, je suis peut-être un peu naïve, des fois, mais quand même. Je me suis toujours contenté du minimum, et le fait de me traiter comme une gamine, ça me vexe. En plus elle doit à peine avoir un an de plus que moi, je sais que je ne fais pas mon âge, à cause de ma petite taille, mais ce n’est pas une raison de me traiter comme ça, quoi !
Tandis que je fronce les sourcils en regardant la jeune femme aux cheveux bleus, je constate que ses yeux se remplissent de larmes. Elle passe sa main devant, et les larmes disparaissent. Elle a dû avoir un moment de nostalgie. Ça arrive à tout le monde, je suppose. Ça m’arrivera à moi aussi. Passons. Je boude, je ne dirais rien. Pour le moment.
Elle me sourit, ne se rendant sûrement pas compte que je tire la tronche. Elle fait réapparaître son arc et une flèche. « Suis-moi. Et surtout, reste bien derrière moi. A tout moment nous pouvons rencontrer un ennemi. »
Avant de me tourner le dos, elle me balance son petit pistolet, que je rattrape à mon tour. J’admire l’arme dans mes mains. La première fois que j’en ai tenu une, que j’avais trouvé par hasard ; j’ai tué un mec. Armoire à Glace, que je l’avais surnommé... Brr, je frissonne en me rappelant de lui et de son sang qui m’avait giclé à la figure. Un de mes premiers meurtres, en fait.
Ce que je ne comprends pas, avec Reby, c’est qu’elle me balance une arme à feu, et qu’elle me tourne le dos, alors qu’il y a à peine quelques secondes elle s’est tapé un monologue parce que j’avais, oh mon dieu, osé dire « un endroit moins à découvert ». Là, j’ai juste à tendre le bras, et appuyer sur la gâchette que je me retrouverais avec son cadavre devant moi, une balle dans le crâne.
Et dire qu’elle me traite encore de naïve... Je soupirs en la rejoignant, trottinant à ses côtés, et non derrière elle, comme elle me l’avait demandé. Le reste du chemin se passe sans un mot de plus.
Quand nous arrivons devant un grand bâtiment, je comprends qu’elle nous a emmenées aux dortoirs. Je m’arrête et pose ma main sur son épaule, la retenant de force. Je me place devant elle, en lui tenant fermement les épaules, même si je dois faire une dizaine de centimètres de moins qu’elle. Je sais que ça ne se fait pas, mais je ne veux pas entrer là-dedans, moi.
« Wohoho, stop, pause. Tu nous emmènes aux chambres alors que tu dis qu’on pourrait se faire poignardé à peine arrivées à l’intérieur. Et après c’est moi l’inconsciente ? Désolée mais moi je rentre pas là-dedans. Avant, je t’ai proposé d’aller dans un endroit moins à découvert, parce que le fait de me retrouver sous les arbres, je trouvais ça dangereux, parce que t’es sûrement pas la seule à savoir grimper dedans. C’est pour ça que je voulais dégager. Mais je ne suis pas encore rentré dans ces dortoirs, et je n’y irais sûrement jamais. Donc, certes, on a courus comme des betteraves pour rien, mais je rentrerais pas la dedans, même si t’es avec moi. Je préfère retourner au jardin, dans ce cas. Mais pas les dortoirs. Si tu veux, je te suis n’importe où que t’iras, tant que c’est pas dans ces dortoirs ou dans la cuisine. »
J’ai débité ça en moins d’une minute, parlant très rapidement. Je n’aime pas être devant ce bâtiment, j’ai l’impression que toutes les nénettes qui s’y trouvent nous fixent à travers les fenêtres.
« Si tu veux rentrer là-dedans, pas de soucis. J’te rends ton flingue, et j’me barre ailleurs. Mais je rentrerais pas là-dedans, je te préviens. »
Je lui tends son arme, que je tiens par le canon. Si elle la prend, je me barre, et tchao Reby. Si elle la prend pas, ça veut dire que malgré le fait que le crépuscule commence à tomber, on ira ailleurs. Moi ça me gêne pas, vu que généralement, je me balade la nuit à Survival Wonderland. Y’a moins de monde. Donc moins de « chances » de se faire tuer.
Même s’il y en a quand même.
Reby McGarden
Pitite fondatrice
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Sujet: Re: Qu'est-ce que je t'ai fait ?! [PV Reby] Sam 6 Avr - 10:28
SCUSE ME ?
Je commence à ralentir le pas, car j'aperçois le sommet du bâtiment où je la conduis. Il est réellement immense ... mais affreusement moche. Ce n'est qu'un gros bloc de béton, peint en blanc à la va-vite. Sans réel forme, d'ailleurs un peu détruit ici et là par de quelconques combats, ce n'est pas l'endroit où je rêverais de passer la nuit. Cependant, étant donné que tout le monde pense comme moi, il est presque toujours désert, si l'on met de côté les survivants tellement paranoïaques qu'ils se cachent sous les draps en pensant être à l'abri. June est peut être comme ça, elle aussi. Mais tant que je serai là, tout ira bien. Enfin, je crois.
Je marche à présent, d'un pas assuré en direction de la porte sans poignée de l'édifice, quand tout à coup, je sens quelque chose sur mon épaule. June. Je le savais ... je n'aurais pas dû lui faire confiance. A cet instant là, je sais que j'aurais dû la tuer au moment même où je l'ai aperçue. Mais même maintenant, le doute subsiste. Une fillette comme ça pourrait réellement me tuer ? Non, sûrement pas. Alors de quoi ai-je peur ? De perdre une alliée ? D'être obligée de lui envoyer une flèche dans la tête ? Je réfléchis trop. Après tout, elle m'a seulement empoigné l'épaule avec sa main, rien de plus. De plus, elle fait des erreurs de débutant ... En quelques pas, elle se place devant moi, et m'attrape l'autre épaule. Elle est complètement à découvert, et je pourrais la tuer si je le voulais. Mais attendons. Je ne risque rien.
« Wohoho, stop, pause. Tu nous emmènes aux chambres alors que tu dis qu’on pourrait se faire poignarder à peine arrivées à l’intérieur. Et après c’est moi l’inconsciente ? Désolée mais moi je rentre pas là-dedans. Avant, je t’ai proposé d’aller dans un endroit moins à découvert, parce que le fait de me retrouver sous les arbres, je trouvais ça dangereux, parce que t’es sûrement pas la seule à savoir grimper dedans. C’est pour ça que je voulais dégager. Mais je ne suis pas encore rentrée dans ces dortoirs, et je n’y irais sûrement jamais. Donc, certes, on a courus comme des betteraves pour rien, mais je rentrerais pas la dedans, même si t’es avec moi. Je préfère retourner au jardin, dans ce cas. Mais pas les dortoirs. Si tu veux, je te suis n’importe où que t’iras, tant que c’est pas dans ces dortoirs ou dans la cuisine. »
Qu'est ce qu'elle parle vite ... et elle ne mâche pas ses mots. En dehors du "parc", c'est peut être une qualité, je ne m'en rappelle pas. Mais ici, c'est dangereux, bien plus qu'elle ne le pense. Je ferme les yeux, les pensées se bousculent dans ma tête. Elle m'énerve de plus en plus, elle ... Elle parle de danger, sans même se douter peut être qu'elle puisse mourir en une fraction de secondes. Sa vie est entre mes mains, elle ne le sait pas ?! Comme à chaque fois que je m'énerve, je sens ma figure rougir. J'ai chaud. J'ai envie de lui faire comprendre que tout n'est pas si simple, ici. On ne se cache pas éternellement.
« Si tu veux rentrer là-dedans, pas de soucis. J’te rends ton flingue, et j’me barre ailleurs. Mais je rentrerai pas là-dedans, je te préviens. »
Impétueuse est le premier mot qui me vient à l'esprit. Stupide est le second. J'en ai assez. Elle me tend mon pistolet, et ne serait-ce que durant une seconde, j'ai envie de le prendre et de lui tirer dessus. Mais je ne le ferai pas. Il me reste, à moi, assez de dignité pour tuer quelqu'un avec panache. J'attrape l'arme, la range dans son étui, et tire sur le bas de mon t-shirt. J'attrape ses mains avec les miennes, les enlève de mes épaules, et les serre le plus fort que je peux, tout en la regardant dans les yeux, sourcils froncés.
« Tu ... ne sais rien d'ici. Tu es idiote. Oui, tu es une petite idiote au sang chaud qui croît qu'elle peut se cacher dans le jardin aux mille plantes. La bas, tu ne tiendrais même pas une heure, je te le dis. Tu aurais vite fait de te faire déchiqueter par une plante carnivore ! Vois-tu, si je t'ai amenée dans les dortoirs, c'est que c'est un des endroits les moins dangereux pour moi. Moi, je suis là depuis longtemps. Moi, je peux me défendre. Moi, j'ai voulu te défendre. Je crois que tu ne comprends pas bien que je puisse te tuer sur un coup de tête. Alors pars si tu veux, moi, je vais me faire un abri plus loin. »
J'ai parlé avec une assurance déconcertante, et une remarquable maîtrise de soi. Je suis toujours sur les nerfs, mais ça s'est calmé. Ça fait du bien de dire ce que l'on a sur le cœur des fois ... Je tourne les talons, et fais doucement apparaître mon arc. J'y pose trois flèches explosives. Je marche sans bruit, je vais pour contourner les dortoirs. Si elle veut se battre, je suis prête. Mais elle risque d'y perdre un peu plus que de la sécurité.
June Punker
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Sujet: Re: Qu'est-ce que je t'ai fait ?! [PV Reby] Lun 1 Juil - 9:59
Elle range son arme, et la cache en dessous de son t-shirt. Puis elle prend mes mains, qui sont toujours sur ses épaules, les retires et les tiens fermement. Elle me fixe droit dans les yeux, les sourcils froncés.
« Tu ... ne sais rien d'ici. Tu es idiote. Oui, tu es une petite idiote au sang chaud qui croît qu'elle peut se cacher dans le jardin aux mille plantes. La bas, tu ne tiendrais même pas une heure, je te le dis. Tu aurais vite fait de te faire déchiqueter par une plante carnivore ! Vois-tu, si je t'ai amenée dans les dortoirs, c'est que c'est un des endroits les moins dangereux pour moi. Moi, je suis là depuis longtemps. Moi, je peux me défendre. Moi, j'ai voulu te défendre. Je crois que tu ne comprends pas bien que je puisse te tuer sur un coup de tête. Alors pars si tu veux, moi, je vais me faire un abri plus loin. »
Ayant dit ça, elle tourne les talons, sort son arc avec trois flèches, et commence à roder autour des dortoirs.
Très bien. Mes mains tremblent légèrement. Elle se croit tout permis, cette pauvre fille, parce qu’elle est là depuis plus longtemps que moi, certes ; certes. Mais ça ne fait pas tout, d’être là depuis un moment. Elle n’a sûrement jamais enduré ce que moi j’ai vécu avant d’arriver là. Ça doit encore être une de ces poufiasses de « la haute » qui se croit supérieur à tout le monde. Qu’elle aille se faire voir. J’hallucine. Comment elle s’envoie des fleurs
A l’époque, soit je me serais jetée sur une lame pour vider ma colère sur moi-même, soit je l’aurais insultée de tous les noms en lui refilant des coups de poings. Mais ici, on va éviter l’auto-scarification et on va éviter de se battre si l’on peut, hein.
Du coup, je me retourne à mon tour, respirant lentement, et marche d’un pas décidé vers la grille, à une quinzaine de mètres de là. Finalement, je me mets à trottiner en essayant de contenir ma colère, et je me rapproche d’elle en courant pour m’arrêter à quelques centimètres des barreaux. Je regarde l’extérieur, sans le regarder en même temps, j’adopte le genre de regard pensif, vague, qu’on a quand on réfléchit à quelque chose.
Et puis sans vraiment m’en rendre compte, je me mets à secouer ces foutus barreaux. De plus en plus fort. Et je me mets à déblatérer je ne sais quelles débilitées qui ne m’aideront en rien, du genre « JE VEUX SORTIR D’ICI, PUTAIIIIIIIIN !!! » En me mettant à donner des coups de pieds dans le bas du grillage, avec mes rangers.
Puis, au bout de cinq minutes, après avoir gueulée comme une débile pendant tout ce temps, je me laisse glissée contre le grillage et m’assois, dos à lui. Je jette un regard noir autour de moi, la frange de travers et les cheveux en pétard, ce qui doit sûrement me donner un air de psychopathe.
Autour de moi, il n’y a rien d’autre que quelques buissons et arbrisseaux. Je suis à côté d’un buisson assez épais, d’ailleurs. Bonne cachette si quelqu’un arrive.
Cette fille m’est sortie par les trous de nez, sur le coup. D’où ma petite crise de colère. J’espère qu’elle ne s’imaginait pas que j’allais venir chez elle lui lécher les pieds, en lui suppliant de me pardonner, parce que je n’ai rien fait. C’est elle qui m’a emmené là, elle ne m’a même pas demandé mon avis, namého ! Je devrais même dégager ailleurs, maintenant.
Je soupire et tend l’oreille, au cas-où j’entendrais quelque chose qui me paraitrait suspect.
Brindille qui craque.
Mon sang ne fait qu’un tour, je cours me réfugier derrière le gros buisson, regardant dans la direction opposée. Me dites pas qu’elle est de retour ? Ou bien que y’a un autre fou furieux qui va essayer de me tuer ? Oh non. Pas ça. J’ai pas envie de me battre, lààà....
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Sujet: Re: Qu'est-ce que je t'ai fait ?! [PV Reby]